La renverse : où va la marée quand elle s’envole?
C’est à l’occasion de sa résidence à la Halte marine de La Pocatière, à l’été 2011, que l’artiste multidisciplinaire Giorgia Volpe a choisi de croiser l’imaginaire populaire de l’Amazonie à celui du Bas-Saint-Laurent. Installé sur le site de l’anse de La Pocatière, son projet s’inspire d’une légende amazonienne. Pendant les grandes crues saisonnières, les Indiens du nord du Brésil racontent que le fleuve Amazone se transforme en un immense serpent et sort de son lit pour engloutir tout ce qu’il trouve sur ses berges. L’histoire des riverains et leur mémoire reposent ainsi au cœur du grand fleuve.
Où va la marée quand elle s’envole? croise l’imaginaire populaire de l’Amazonie à celui du Bas-Saint-Laurent sur le site du marais salé de l’anse de La Pocatière. Ce projet s’inspire d’une légende des Indiens du nord du Brésil qui représente le fleuve Amazone comme un immense serpent qui sort de son lit, lors des crues saisonnières, en avalant tout sur son passage. L’histoire des riverains et leur mémoire reposent ainsi au cœur du grand fleuve. Je vais à la rencontre des pêcheurs à l’anguille du Kamouraska. Je recueille leurs propos et les récits qui traversent le temps. Parallèlement à ces échanges, je confectionnera avec une gestuelle patiente et répétitive, une série de formes textiles hybrides inspirées de l’imaginaire des pêcheurs et de la diversité de la faune marine : Queue de poisson, pantalon de pêcheur, tissus polymorphes suspendus au bout des perches et animés par le vent du large retiennent tour à tour les récits des pêcheurs, la connaissance du biologiste, le savoir-faire des femmes et l’imaginaire des gens de passage.
Texte de Michèle Lorrain
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