Installation performative , ARPRIM, 2014

« L’espace est d’abord un système de références partagées avant d’être un lieu concret. »1

Ce projet consiste à cartographier in vivo un lieu spécifique au moyen d’une série de gestes et d’actions qui induisent sur la matière une possibilité infinie de mutations. C’est un espace investi par l’action de soi et le mouvement de l’autre qui provoquent la matière et à son tour, elle appelle une autre action qui la transformera à nouveau.

La matière est porteuse de mémoire collective et celle que j’utilise pour le projet est issue de fragments récupérés d’imprimés vinyliques autocollants tels que des bannières ou des affiches publicitaires.

Dans un exercice de tracés, d’adhérence, de configuration et de prolongement, j’investigue les frontières présentes du corps et celles plus fluctuantes du geste qui me permettent de penser l’espace en termes de rapprochement et de distanciation. Les formes de la matière demeurent en suspens, s’appuyant davantage sur des espaces d’interaction. Elles évoluent comme des paquets modelés au fil des découpages et par accumulation en créant des agglomérations organiques dans l’espace partagé.

Photos: Caroline Cloutier